Marine Plantefeve

Voici le parking de la Cavalerie, situé, comme son nom l’indique, au 6-8-10 rue de la cavalerie dans le 15eme arrondissement de Paris, voisin de la Tour Eiffel et des invalides. C’est un fragment du siècle dernier, héritier de la suprématie passée de l’automobile et des Gentleman’s club.

Le projet Intersection se concentre sur les trois étages les plus hauts, qui abritent un court de tennis, un terrain de pelote basque et un restaurant à l’abandon. Tout l’enjeu de mon projet a été de trouver un équilibre entre préservation du patrimoine et de l’histoire du lieu tout en le faisant entrer dans notre siècle.

Le terrain de pelote basque, le terrain de tennis et le parking.

Un programme : le musée Citroën s’installe dans les anciens étages de parking, et le gentlemen’s club reprend vie sous une forme plus contemporaine au 6ème, 7ème et 8ème étage.

Pour redonner une cohérence visuelle d’ensemble au parking il était nécessaire de lui donner une nouvelle identité graphique. La trame quadrillée, présente dans tout le bâtiment, des espaces automobiles aux espaces sportifs, agit comme une ligne directrice.

Ces lignes qui s’entrecroisent symbolisent autant la réunion des différents espaces de cet immeuble morcelé que la rencontre entre son passé et son présent. La traduction architecturale de ces lignes, à travers notamment les trames métalliques ou le filet parle d’une architecture contemporaine qui valorise la légèreté et la transparence.

Ces croisements génèrent des cadres et fabrique des points de vue qui canalisent le regard dans un espace démesurément grand.

Le 6^ème étage est entièrement dédié au sport, plus encore à une symbiose d’activités sportives génératrices de partage, d’un vivre ensemble. Il rassemble un tennis, un terrain de pelote, une salle de danse et un bureau de kinésithérapeute.

Le tout est uni par les lignes directrices fortes, du calepinage du carrelage aux poteaux de la structure en passant par les montants des casiers ou les mailles des filets.

L’espace restaurant se présente sous la forme d’un plan libre, proposant trois ambiances de dégustation différentes. A chaque ambiance sa gamme colorée qui fait écho à la perspective sur laquelle elle ouvre. Une fois encore, la trame quadrillée confère son unité au restaurant.

Au 8ème étage, on trouve le bar, qui semble flotter au milieu de la végétation : son revètement métallique effet miroir recouvert d’une trame colorée, le fait léviter. Une ouverture dans le toit le baigne de lumière, et fait étinceler les verres et les bouteilles.

Verre en main, on peut traverser la terrasse et prendre place dans un fauteuil sur l’un des ilôts. Pour y accéder sans abimer la végétation, composée de mousses et de graminés de plus en plus hauts à mesure qu’on approche des rambardes, il faut emprunter l’une des passerelles en trame métallique qui laisse passer les feuilles au travers.