« le parfum emplit la pièce, il est une forme mouvante qui s’étend, un volume vivant. Il peut être complémentaire de tout design »
les synesthésies
A la manière dont les parfumeurs empruntent aux vocabulaires des autres sens pour parler d’odeurs, les architectes pourraient orienter leurs choix de matériaux également en fonction de leurs propriétés odorantes et ainsi, maitriser une mathériauthèque de plus en plus sensible.
L’outil olfactif devient un allié de l’architecte, il amplifie la portée du projet et permet une addition positive entre odeurs / matières / ambiances…
« Nous pouvons nous souvenir de 1 % de ce que nous touchons, 2 % de ce que nous entendons, 5 % de ce que nous
voyons, et de 35 % de ce que nous sentons. »
résumé
En vue des sensations que l’odeur est à même de provoquer, mêlé aux sens de la vue et du toucher directement sollicités en architecture, l’odorat forme un atout de taille. De par les relations spatiales et matérielles qu’elles entretiennent, la porosité entre création architecturale et identité olfactive est évidente.
La présence d’odeurs dans un espace peut être amenée de différentes manières. Quelque soit la méthode de diffusion retenue, l’odeur accompagne l’expérience d’un lieu et le souvenir qu’il imprime. L’architecture ou le design peut être porteur de récit au travers de la fragrance qui l’accompagne.
A mon sens, un architecte d’intérieur peut parvenir à valoriser l’expérience sensorielle et le souvenir d’un lieu dans l’exercice architectural et décoratif, en manipulant à bon escient l’outil olfactif. Intimement persuadée que l’odeur et les émotions qu’elles provoquent ont le pouvoir de renforcer un projet d’architecture d’intérieur.
« dans l’exercice de mon métier, j’entretiens une proximité, une intimité avec la matière dont je cherche à sublimer les aspérités »