J’ai décidé de créer un jardin musical, en m’intéressant à la communication avec les végétaux en travaillant avec le phénomène du «chant des plantes». Dans lequel je m’intéresse aux plantes à l’état naturel en travaillant avec ce que la nature nous donne et en faisant de la plante la protagoniste du projet.
Dans ce projet il y aura une dimension physique et scientifique mais aussi et surtout poétique et sensible afin d’arriver à entrer en contact et en relation avec les plantes et de cocréer quelque chose.
J’ai voulu créer un jardin laissé volontairement en friche durant un temps en privilégiant le vivant sur la forme.
Un lieu où le vivant reprend ses droits, ses marques sans l’intervention de l’homme.
Implantation dans le parc de la Villette ( en face de la géode).
J’ai choisi d’implanter mon projet à cet endroit car il y a un coté scientifique dans ce parc avec la cité des sciences et de l’industrie ainsi que la cité de la musique. C’est aussi un lieu d’expérimentations qui abrite déjà des jardins thématiques.
Cet espace est un lieu de rencontre précieux où on va venir écouter la musique que les plantes vont générer mais aussi observer ce qui pousse.
L’aspect surélevé du jardin d’une hauteur d’environ 3m l’isole du reste du parc de la Villette ce qui lui confère un univers bien particulier, comme un havre de paix, qui apporte une dimension presque sacrale à la nature et de créer un espace où on laisse toute la liberté aux plantes.
De part la création de rampes à certains endroits, j’ai décidé de créer un rythme de contemplation où on profite de cette expérience de monter vers cette friche.
C’est pourquoi le rythme doit être lent calme et confortable.
Grâce à ce tunnel végétal, on quitte petit à petit l’atmosphère du parc qui nous sépare du reste du son du jar
Cette promenade végétale en montée est une première étape vers l’éveil des sens qui permet de se reconnecter avec la nature.
Pour le visiteur, la montée est déjà une expérience à part entière et vivante de par l’utilisation de l’osier vivant en guise de brise vu.
Les plantes sont branchées à des capteurs disséminés un peu partout dans la friche reliés au transformateur (qui traduit les impulsions des plantes en musique) et à des hauts parleurs et quand on se ballade, on comprend que la musique vient de chaque plante et qu’elles émettent des sons différents les unes des autres.
En fonction des différentes saisons, le paysage sonore évolue au même rythme que la friche.
À travers cet expérience de faire chanter les plantes ce n’est pas tant la surprise de l’effet qui est intéressante c’est surtout la preuve qu’il se passe quelque chose d’immatérielle.
Quelque chose qui nous échappe et qui nous connecte avec un corps qui en substance nous semble très éloigné de nous puisqu’il n’y a pas de moyen de communiquer avec contrairement aux animaux par exemple et ne font pas juste partie intégrante d’un paysage.
À l’entrée de la montée végétale, il sera distribué aux visiteurs un outil pédagogique qui les accompagnera tout au long de la balade.
Il prendra la forme d’un herbier.
Et ce qui est intéressant dans cet herbier c’est la relation entre le visuel et le sonore dans lequel on pourra voir et analyser ce qu’il y a devant nous en therme d’essences de fleurs et écouter les différents végétaux ainsi qu’observer la signature sonore des plantes présentes dans la friche.
Des assises posées sur des tapis circulaires en liège dont les formes sont pensées en fonction des différentes positions de détente que le visiteur prendra pour écouter au mieux le chant des plantes.
Ce sont des formes organiques et aléatoires en liège qui viennent se poser/se fixer sur des structures géométriques en bois de chêne avec un système d’emboitement.
Le liège est reconstitué à partir de bouchons de bouteilles recyclés.