Contexte
L’intention
Quoi ? Le projet Forma Nou a pour ambition de municipaliser une villa privée, ancien domaine agricole minorquin, en la réhabilitant comme gîte rural. Réalisé en tenant compte des questions environnementales et sociales de l’île, ce projet entend transformer le rôle et le regard du voyageur.
Pourquoi ? L’île de Minorque fait aujourd’hui face à une tension entre la nécessité de préserver son territoire dans son ensemble (patrimoine, faune et flore…) et l’opportunité d’accueillir toujours plus de touristes. De plus, la hausse du prix de l’immobilier rend la propriété difficilement accessible aux résidents.
Comment ? En proposant une expérience sensible et mémorielle du voyage, au rythme des saisons et des savoir-faire pour participer à la reviviscence du domaine agricole.
Qui ? Le Conseil Insulaire de l’île, les agriculteurs locaux et les voyageurs participent à écrire la suite de l’histoire de Forma Nou.
L’existant
L’extérieur
Un gîte en dialogue avec ses agriculteurs locaux
Pensées pour dialoguer avec le territoire minorquin, les parcelles du terrain sont louées à des agriculteurs locaux. Respectant la division existante de l’ancien domaine agricole créée par les murets en pierres sèches, les agriculteurs cultivent des ressources locales.
Les bâtis agricoles existants sont conservés. Les almacens servent de réserves aux agriculteurs, le poulailler et l’ancien four à pain sont rénovés : Forma Nou retrouve une part d’autonomie, semblable à celle dont elle disposait auparavant.
Le puits existant est lui aussi restauré. Relié à une pompe, il permet d’alimenter les cultures en eau de façon raisonnée.
L’île jouit de 300 jours d’ensoleillement par an, les différents panneaux photovoltaïques peuvent donc abondamment fournir
de l’électricité au gîte.
L’intérieur
Un aménagement en dialogue avec les savoir-faire minorquins
L’aménagement intérieur du gîte a été pensé tel un dialogue entre l’architecture traditionnelle minorquine et ses savoir-faire et contemporanéité. Respectant les plans de répartition usuelle des fi ncas minorquines, l’organisation spatiale est pensée selon le vent et l’ensoleillement.
Le choix des matériaux, comme la chaux, répondent aux besoins d’un habitat insulaire. Le mobilier maçonné,
pallie au manque de bois généré par la tramontane, d’autres (lits et banquettes), s’inspirent des barreras traditionnelles, emblèmes minorquins.
Le tout répond aux usages d’un gîte rural, accueillant jusqu’à treize voyageurs, soucieux de vivre un séjour en adéquation
avec son territoire et ses habitants.