« À mi-chemin entre identité et altérité, l’analogie fait que chaque chose n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. »
– ANALOGIES –
De multiples connexités rapprochent l’architecture et la littérature; aussi bien d’un point de vue constructif, rapprochant le processus d’écriture à celui d’édification, que sur le plan sociologique et la nécessité de dépeindre des enjeux communs mais aussi d’un point de vue formel avec le recours au rythme, à la forme, la structure.
« L’art de l’environnement bâti est l’architecture; celui de la langue est la littérature. C’est une raison suffisante pour considérer leur terrain commun. »
– UT ARCHITECTURA LITTERAE –
Le propos et le fil conducteur que je cherche à maintenir et à démontrer tout au long de ce mémoire est qu’il n’existe pas une définition, une valeur tangible et stable du rapport qui s’opère entre la littérature et l’architecture.
Ainsi, ce chapitre cherche à adopter ce point de vue de l’architecte praticien. La finalité est de pouvoir illustrer les cas, les applications pour lesquels la littérature est un point de départ pour l’architecture.
« La ville est un poème, comme on l’a souvent dit et comme (Victor) Hugo l’a exprimé mieux que quiconque, mais ce n’est pas un poème classique, un poème bien centré sur un sujet. »
– UT LITTERAE ARCHITECTURA –
La finalité de ce propos est de pouvoir éclairer sur ce que l’architecture a à offrir à la littérature et comment les écrivains s’emparent de celle-ci afin de créer une narration, qui, nous le supposons, revêt autant de formes et de possibilités qu’il existe d’approches architecturales, les deux notions étant connexes.
« Dans une bibliothèque ce qu’il y a de plus frappant dans le classement par ordre alphabétique, est le caractère hurlant du voisinage de deux livres. Nous verrons que la ville est souvent de cette nature-là : d’une grande intertexualité »